Gérard Lahaye : un spécialiste de l’étude de danger aux côtés d’A2SE
Une carrière riche et un savoir-faire exceptionnel en matière d’étude de danger et de prévention des risques majeurs, Gérard Lahaye est aujourd’hui aux côtés d’A2SE. Nous lui avons posé quelques questions.
Gérard, pouvez-vous nous raconter votre riche parcours professionnel et notamment votre lien avec la sécurité ?
Ingénieur généraliste Arts et Métiers, DESS en administration des entreprises, diplômé en marketing industriel, j’ai été durant plus de 15 ans, responsable des procédés industriels, agro-alimentaires et des grands clients, directeur sécurité et environnement du deuxième producteur français de gaz industriels. Avec 2 sites Seveso et une trentaine de sites à gérer, des risques majeurs liés aux fabrications d’hydrogène et d’acétylène, une clientèle très variée, j’ai mis en place un système de management simple, qui nous a permis d’atteindre très vite notre objectif de zéro accident et de développer des prestations de service liées à la sécurité des installations de nos clients.
Directeur d’une filiale de General Electric, j’ai expérimenté un système de management qui nous a permis d’atteindre la marge nette requise par le groupe.
Directeur de l’unité de valorisation et de la formation et expert en management des risques chez INERIS, j’ai compris très vite que le rôle de l’analyse des risques et notamment de l’EDD était de répondre à une question clé du management des risques industriels, à savoir : « comment prendre des décisions acceptables dans un univers à risques complexes et incertains ? ». Une nouvelle fois, j’ai compris toute l’importance d’associer l’ensemble des acteurs et de disposer d’un système de gestion des risques performant qui soit intégré dans le management global de l’entreprise, faire partie de sa culture, de ses pratiques et adapté à ses processus métiers.
Quelles compétences mettez-vous en œuvre au service des clients A2SE ?
J’ai toujours travaillé dans le cadre ou en appui d’activités ou d’installations à risques la distribution de matériels pétroliers, les gaz industriels, l’INERIS, la réalisation du référentiel investigation et retour d’expérience du groupe pétrolier et gazier SONATRACH en Algérie. Ingénieur d’applications terrain dans l’industrie, j’ai exercé des fonctions diverses commerciale, de gestion d’entreprise, de gestion et de conseil SSE et expérimenté plusieurs systèmes de management, des outils très puissants d’aide à l’atteinte des objectifs, des performances et des résultats recherchés. Autant de compétences développées que je compte mettre en oeuvre aujourd’hui pour A2SE.
J’apporte une démarche complète et pragmatique qui reprend les principes qui doivent prévaloir lors de la réalisation d’une étude de dangers pour répondre aux exigences règlementaires françaises. Toutefois, l’EDD ne doit pas être qu’un bout de papier, elle doit être valorisée et fournir des pistes d’amélioration, des pistes de progrès, elle constitue une pièce fondamentale qui est à la base du processus de gestion et de maîtrise des risques industriels. Dans ce but, il est nécessaire d’associer le personnel, de travailler en groupe de travail et de mener l’analyse des risques de façon systématique grâce à des outils d’analyse adéquats.
Guider la réflexion des stagiaires, les aider à identifier les enjeux, à choisir les bons outils, à prendre conscience que la qualité de l’analyse tient avant tout à la qualité du groupe de travail et aux moyens qui lui ont été accordés et leur apporter une vision globale du management des risques industriels et environnementaux sont les objectifs que je poursuis tout au long de cette formation étude de danger – Risques majeurs.
Quels sont les enjeux et le contexte actuel pouvant conduire à réaliser une étude de danger – risques majeurs ?
L’étude de danger vise à identifier les sources de danger et les situations qui peuvent conduire à des dommages. Elle participe à une meilleure compréhension des risques d’une installation et permet de mettre en lumière les barrières de sécurité pour une meilleure gestion, c’est un outil d’aide à la décision. Les différentes parties prenantes et les multiples facettes des risques, exigent une approche globale technique, humaine, organisationnelle, juridique, économique, sociale et sociétale et la prise en compte de l’accroissement inéluctable de la complexité des systèmes industriels ainsi que l’exigence de plus en plus intransigeante de la société qui réclame une sécurité exempte de tout dommage.
L’étude de danger est centrée sur une analyse des risques des installations, elle est destinée à identifier les situations qui pourraient générer des phénomènes dangereux de type incendie, explosion, dispersion atmosphérique et présenter un certain potentiel à causer des dommages aux personnes, aux biens, à l’entreprise, et à l’environnement. L’analyse des potentiels de danger permet d’en évaluer leur gravité en fonction des enjeux et du retour d’expérience, définir les moyens tant internes qu’externes à mettre en place pour réduire les risques et gérer les conséquences. Cette EDD doit être démonstrative
Une étude de danger, à quoi ça sert ?
L’étude de danger est au cœur de la prévention des risques technologiques avec un quadruple objectif de démonstration de la maîtrise du risque à la source par l’exploitant, de maîtrise de l’urbanisation, d’organisation des moyens de secours et d’information du public. L’étude de danger est un document qui permet plusieurs choses :
* Document qui permet à l’exploitant de démontrer sa maîtrise des risques de son établissement.
* Document qui constitue une des pièces fondamentales du dossier qui permet à l’exploitant d’obtenir son autorisation d’exploiter et d’être en conformité avec la réglementation.
* Document qui sert de donnée d’entrée pour la maîtrise de l’urbanisation et le dimensionnement des plans de secours externes (PPRT, PPI).
* Document qui aide à la communication, à négocier, à justifier des positions et permet un dialogue, une gouvernance des risques à des fins d’acceptabilité.
L’étude de danger doit découler d’une démarche intégrée, compatible avec les différentes actions de l’entreprise vis-à-vis du management des compétences, des ressources humaines et matérielles, des processus et activités à risques, des parties intéressées, pour des résultats QSE et de responsabilité sociétale.