[Épisode 4] – De la recherche minière à la recherche industrielle : l’INERIS
Quatrième épisode de notre série sur l’ATEX : quand la recherche liée au travail dans les mines devient recherche en milieu industriel, avec la création du CERCHAR qui deviendra ensuite l’INERIS.
Le Cerchar
Le Centre d’Etudes et Recherches des Charbonnages de France (CERCHAR), fut crée par E. Audibert le 1er juillet 1947. Le but était de mutualiser les travaux de recherche du centre de recherche de Montluçon, avec d’autres centres plus petits comme celui de Villers Saint-Paul.
Le CERCHAR s’installe ainsi à Verneuil-En-Halatte. Ce centre d’expérimentation sera mis en service en 1950. Tout le matériel pouvant être récupéré fût récupéré dans la station de Montluçon afin de réaliser les mêmes missions à savoir les études du matériel de sécurité, les études biologiques de la silicose (maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de poussières dans les mines).
C’est à partir de 1960 que le CERCHAR va s’intéresser au milieu industriel, notamment grâce à ses compétences liées aux explosions de poussières et/ou de gaz. En 1970, le centre va augmenter ses champs d’investigation, dans les domaines tels que la chimie ou la qualité de l’air et de l’eau, tandis que l’activité liée au charbon quant à elle, ne cesse de diminuer.
Cependant, l’intérêt de conserver un pôle de recherche et d’excellence en matière d’explosions industrielles notamment, reste primordial dans un contexte de prise de conscience publique des risques industriels, liés par exemple aux catastrophes de Bhopal et de Tchernobyl.
Création de l’INERIS
Comme on peut le lire sur Wikipedia :
« L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en 1990 et placé sous la tutelle du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire français. Il est pour 80 % l’héritier du CERCHAR et pour 20 % de l’IRCHA, l’Institut National de Recherche Chimique Appliquée. Sa mission est d’évaluer et de prévenir les risques accidentels ou chroniques pour l’homme et l’environnement liés aux installations industrielles, aux substances chimiques et aux exploitations souterraines.
L’institut compte aujourd’hui plus de 500 salariés. Il mène de nombreuses recherches sur les situations accidentogènes. L’INERIS met ensuite à disposition les résultats de ses recherches au profit des entreprises et des pouvoirs publics, afin de les sensibiliser et de les aider à prévenir les risques pouvant peser à la fois sur la sécurité des biens, la santé et la sécurité des personnes et sur l’environnement, dans un contexte industriel.
L’INERIS possède une cellule d’appui aux situations d’urgences (CASU). Cette cellule permet d’apporter un soutien aux autorités publiques en cas de danger pour l’homme ou pour l’environnement. Cette cellule a été crée en 2003 et est depuis disponible 7/7 24h/24.
Un feuilleton qui continue…
Depuis 4 épisodes maintenant, nous nous sommes attachés à expliquer de manière succincte d’où nous étions partis en matière de sécurité et de prévention des risques explosifs, à savoir les mines de charbon, pour arriver à la création de l’INERIS. Dans les futurs épisodes, nous reviendrons sur les catastrophes industrielles ayant émaillées l’histoire du risque explosif et ayant apportées des améliorations dans la prise en compte du risque chimique, explosif et environnemental.
À suivre… …
Épisodes précédents :
• [Épisode 1] – La catastrophe de Courrières : prémices de la maîtrise du risque explosif
• [Épisode 2] – Les dispositifs de sécurité après Courrières
• [Épisode 3] – Les débuts de la recherche expérimentale sur les poussières explosives