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Christian Monier : quand maintenance et sécurité riment avec ATEX.

By Sébastien Taraud  19 juillet 2018

Le Code du Travail  ( L4121 – R4323) impose une obligation générale de résultat en matière de sécurité ainsi qu’une obligation d’effectuer des analyses des risques, mais cela est trop souvent sous-estimé dans de nombreuses entreprises. À partir de ce constat, Christian a décidé de mettre à profit ses connaissances et ses compétences au service de la maintenance, de la sécurité et de la performance des entreprises.

Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?

Après avoir travaillé dans deux grandes entreprises publiques (15 années à EDF puis 10 années à GDF), j’avais envie de mettre en œuvre mes compétences dans le domaine de la maintenance des outils nouveaux et performants. Il est possible dans les grandes entreprises de développer un fort niveau d’expertise, mais l’inertie de ces grandes structures ne rime pas forcément avec rapidité de mise en œuvre. J’ai donc décidé de créer une petite société de type SARL spécialisée en maintenance conditionnelle.

À partir de ma formation initiale en électricité (DUT génie électrique) et de mon expérience acquise dans les domaines des études électriques et de la maintenance industrielle, j’ai développé 4 domaines de d’interventions mettant en œuvre la thermographie infrarouge, les ultrasons, les mesures électriques puis les contrôles par endoscopie.

 

Quelles sont les compétences particulières que tu proposes aux clients d’A2SE Conseil ?

Je propose une expertise sur la mise en œuvre des matériels électriques utilisés dans le domaine ATEX, s’appuyant sur 10 années de travail sur un site gazier en tant que responsable d’équipes de maintenance électrique puis expert technique.  Je forme également sur les domaines ATEX et Sécurité Électrique. Enfin, j’accompagne dans la Surveillance d’installations industrielles au travers des 4 domaines précités.

 

 

 

Je fais aussi de la formation aux procédures de consignations toutes énergies. En effet, depuis décembre 2017, la norme NF X60-400  « Mise en sécurité des intervenants lors des opérations de maintenance »  définit un ensemble de prescriptions,  qui visent à maîtriser toutes les sources d’énergie avant une intervention et à assurer un environnement sécurisé pour les intervenants. Mais aussi à garantir le fait  que les énergies ne puissent pas être remises en œuvre accidentellement par un intervenant durant son travail et qu’il ne puisse pas être exposé à des ambiances de travail dangereuses.

Cette partie du Code du Travail  ( L4121 – R4323) qui impose une obligation générale de résultat en matière de sécurité ainsi qu’une obligation d’effectuer des analyses des risques est trop souvent sous-estimée dans de nombreuses entreprises.

 

Quelles sont les problématiques que tu rencontres dans ton quotidien professionnel ?

La sensibilisation des nouveaux exploitants de petites structures industrielles de type méthanisation par exemple, à la rigueur nécessaire pour mettre en œuvre les matériels ATEX. Dans le cas de la méthanisation, les exploitants proviennent souvent du monde agricole et ne sont pas familiarisés avec la gestion des risques.

 

Quels sont les enjeux actuels et futurs de l’ATEX dans l’industrie ?

Il va falloir entretenir et/ou développer les compétences des personnels d’exploitation ou de maintenance, avec un soin particuliers à apporter aux connexions électriques. Dans toutes les industries ATEX ou non ATEX, ce point est trop souvent négligé.

Bon nombre des incidents à répétition qui affectent de grandes entreprises telles que la SNCF par exemple, sont le révélateur d’un manque de surveillance et ne sont tout simplement dus qu’à des défauts de connexion sur les matériels électriques. De simples contrôles par thermographie infrarouge permettraient d’éviter de tels incidents, impliquant des conséquences financières très lourdes. Depuis un an, deux arrêts du trafic sur chacune des deux gares de Saint Lazare et Montparnasse ont eu lieu.

Source vidéo : LCI, 13 juin 2018

Il s’est agit d’un défaut électrique sur un commutateur de commande de signalisation situé dans le poste d’aiguillage. Conformément aux règles de sécurité, le poste d’aiguillage a dû être fermé afin de réaliser les recherches nécessaires pour trouver l’origine de la panne.

Autre exemple, avec des conséquences très lourdes : le parc d’attraction Europa Park, avec un départ de feu causé par un moteur électrique le 26 mai 2018 qui a nécessité l’évacuation de 2500 personnes.

Source vidéo : L’Alsace.fr, 26 mai 2018

L’incendie qui a ravagé Europa Park serait dû à la surchauffe d’un moteur appartenant à un manège dans le secteur.