Loïc Ramondou : la sécurité incendie et l’ATEX
Loïc Ramondou, c’est le Monsieur sécurité incendie chez A2SE Conseil, mais pas seulement. Il est aussi spécialiste du travail en zone ATEX et toujours soucieux du bon zonage pour travailler efficacement en milieu industriel. Il nous raconte son parcours.
Un petit mot sur ton parcours professionnel avant d’arriver chez A2SE ?
Je suis mécanicien agricole à la base. Au bout de 5 ans dans ces fonctions, j’ai eu le souhait de modifier mon parcours en devenant technicien SAV dans le milieu de la sécurité incendie sur le secteur industriel. Je réalisais les dépannages et la maintenance chez les clients, sur des sites types SEVESO, dépôts de gaz, dépôts pétroliers. Totalement indépendant, je pilotais mon planning en fonction des besoins de mes clients. Et puis les missions qui m’avaient été confiées ont évolué suite à un rachat de l’entreprise pour laquelle je travaillais. Cet état de fait m’a conduit à faire évoluer mes fonctions dans le sens où je devais m’occuper de la partie terrain toujours, mais en plus, des aspects plus administratifs liés aux devis et aux suivis de chantiers.
Comment es-tu arrivé chez A2SE Conseil ?
Quand on travail sur sites SEVESO et zones ATEX, on doit passer régulièrement ses habilitations. A2SE Conseil étant assez incontournable sur le domaine de l’ATEX, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une formation avec Maxime David, responsable pédagogique chez A2SE et expert ATEX. De fil en aiguille, en discutant, nous nous sommes aperçus que nous partagions beaucoup de points communs sur la sécurité industrielle. C’est là que Maxime m’a fait part du fait qu’A2SE était à la recherche d’un nouveau collaborateur dans ce domaine.
Tout cela s’est fait un peu par hasard.
Quelles sont les compétences que tu vas apporter à A2SE et quelles sont celles que tu souhaiterais développer demain ?
Je vais pouvoir apporter toutes mes compétences spécifiques sur les sujets « incendie » sur les risques majeurs en milieux industriels. Ces milieux me sont très familiers.
Je connais très bien les domaines de l’extinction avec l’utilisation de différents systèmes d’extinction mousse ou poudre en fonction des besoins, que ce soit en milieu gazier ou pétrolier. Les protections d’alcool également. J’ai l’habitude de l’intervention en zones ATEX, je connais le câblage des armoires ATEX, la maintenance des matériels. Mais aussi les travaux en zone ATEX, les permis de travail, permis de feu, plans de prévention, etc.
As-tu une vision industrielle de l’avenir en milieux SEVESO et plus particulièrement sur l’ATEX ?
Aujourd’hui, la formation des personnels sur ces sujets manque encore beaucoup dans le secteur industriel. Surtout en incendie où les personnes ont bien souvent des outils pour se protéger mais beaucoup ne savent pas comment ça fonctionne. C’est comme cela depuis des années, alors pourquoi changer ? Jusqu’au jour où l’accident survient.
Tous les clients qui travaillent en zone ATEX en revanche, sont bien formés aujourd’hui et connaissent le risque. Mais la sécurité est un travail de longue haleine qui ne s’arrête jamais, d’où les recyclages réguliers afin d’être au fait des évolutions des pratiques, comme de la réglementation.
Au niveau des pratiques des entreprises, cela est vraiment variable en fonction des organisations. Certaines sont très à cheval sur la sécurité et tout est carré et chacun sait ce qu’il a faire. Chez d’autres, la sécurité va être plus aléatoire car les personnes ne sont pas forcément demandeuses de formation en sécurité et parfois même, pas au courant de la possibilité de faire une formation. Ces personnes n’ont pas l’information et ne savent pas où aller la chercher.
Le rôle d’un organisme comme A2SE, c’est donc aussi de faire de la sensibilisation et de la pédagogie ?
Oui. Ce qui doit nous motiver chaque jour en tant que formateur, c’est d’apprendre aux personnes où se trouve le risque, sans le minimiser ni faire peur, en sachant faire un bon zonage en fonction du risque humain ou non.
Il y a également un enjeu sur la sensibilisation des personnes qui travaillent dans des entreprises agricoles qui exploitent le biogaz.
Il reste du pain sur la planche…